Les Suisses soutiennent le développement de la voie bilatérale

Les Suisses savent ce qu’ils ont à perdre en cas de blocage. 81 % estiment que les accords bilatéraux garantissent un accès vital au marché européen, et 80 % soulignent leur rôle dans le maintien d’une Suisse compétitive en matière de recherche et de formation. Le besoin de main d’œuvre européenne pour la bonne marche de notre économie est aussi un argument clé (71 %), preuve que la prospérité passe par l’ouverture et la coopération avec nos partenaires européens.
Ces résultats montrent que les accords bilatéraux ne sont pas seulement une question politique, mais bien un moteur essentiel pour l'économie suisse. Sans eux, des milliers d'entreprises perdraient un accès privilégié au marché européen, fragilisant à terme notre croissance et notre prospérité.
Les Suisses ne veulent pas seulement préserver les acquis des accords bilatéraux I et II, ils souhaitent aller plus loin et moderniser nos relations avec l’UE. C’est précisément l’objectif des Bilatérales III, qui regroupent de nouveaux accords dans des secteurs cruciaux :
✔ Un accord sur l’électricité pour sécuriser notre approvisionnement et réduire les coûts du système.
✔ Un accord sur la santé afin de mieux anticiper et gérer les crises sanitaires en bénéficiant des outils, de l’expertise et de la coordination de l’UE pour mieux protéger sa population.
✔ Un accord sur la sécurité alimentaire qui préserve notre souveraineté agricole, maintient des normes de qualité élevées et renforce la protection des consommateurs suisses grâce à des contrôles accrus.
Ces avancées sont largement plébiscitées, et leur mise en place garantirait à la Suisse un cadre économique compétitif et stable.
De nombreux sondés saluent les nombreuses exceptions obtenues par la délégation suisse lors des négociations. La population juge favorablement les concessions accordées par Bruxelles, notamment avec la clause de sauvegarde permettant de limiter l'immigration en cas d'afflux trop important (79 %), ainsi que les garde-fous encadrant la reprise partielle de la directive européenne sur la citoyenneté. 91 % des Suisses approuvent la possibilité de renvoyer les criminels et délinquants européens, tout en restreignant l’accès aux assurances sociales aux travailleurs de l’UE ayant résidé au moins cinq ans en Suisse sans recourir à l’aide sociale (72%).
Avec 64 % d’opinions favorables, l’ensemble du paquet d’accords bilatéraux III séduit une large majorité et dépasse les clivages politiques. Ce soutien atteint des niveaux record chez les sympathisants du PS (88 %) et des Verts (90 %), tout en restant solide au Centre (75 %) et au PLR (72 %). Même du côté de l’UDC, où l’opposition demeure, une partie de l’électorat reconnaît l’utilité de ces accords, preuve que la question dépasse les appartenances partisanes.
Le constat est clair : le statu quo n’est pas une option et encore moins le repli sur soi. Les Suisses veulent une approche pragmatique et cohérente pour sécuriser leurs relations avec l’Europe et garantir la stabilité économique du pays.
Face aux multiples défis de notre continent, ouverte+souveraine, continuera à défendre la vision d’une Suisse ouverte, fortement connectée avec ses voisins et souveraine. Il est temps de renforcer la voie bilatérale et d’aller de l’avant.