La recherche suisse retrouve sa place en Europe : un pas décisif pour l’avenir
Une réintégration attendue et essentielle
Après des années de participation restreinte, les chercheurs et chercheuses suisses peuvent, depuis début 2025, à nouveau participer à presque tous les appels à projets européens, recevoir des financements de la Commission européenne et coordonner des projets internationaux. C’est un retour bienvenu à une forme de normalité pour un écosystème qui a souffert de son isolement partiel.
En s’engageant financièrement pour l’année de programme 2025, la Suisse montre sa volonté de redevenir un partenaire de plein droit dans la construction de l’espace européen de la recherche, de l’innovation et de la technologie.
Un signal fort pour l’attractivité et la compétitivité de la Suisse
Ce nouvel accord renforce la visibilité et la crédibilité de la Suisse au niveau international. Il envoie un message clair aux talents, aux chercheurs d’élite, aux startups et aux institutions : la Suisse est de retour dans le réseau européen de l’innovation. Et elle veut y jouer un rôle de premier plan.
C’est aussi une excellente nouvelle pour les entreprises suisses, qui bénéficient des retombées concrètes des programmes européens : recherche appliquée, transfert technologique, innovation collaborative.
Reste une condition : la mise à jour de la voie bilatérale
Mais une ombre subsiste. La signature de l’accord sur les programmes est prévue pour novembre 2025, mais son entrée en vigueur dépendra de la ratification du paquet d’accords bilatéraux – les « Bilatérales III » – par les autorités et probablement par le peuple.
Autrement dit : sans cadre stable dans nos relations avec l’UE, l’accès aux programmes européens ne pourra pas être garanti dans la durée. Ce lien rappelle à quel point la voie bilatérale reste la colonne vertébrale de notre coopération avec l’Europe.
Une décision stratégique pour l’avenir
Les milieux académiques et économiques sont unanimes : l’association pleine aux programmes européens est un investissement d’avenir, un levier de compétitivité, un outil d’internationalisation et un pilier de souveraineté scientifique. Ce n’est pas un privilège, c’est une nécessité.
À l’Alliance ouverte+souveraine, nous saluons cette étape importante. Elle montre qu’une Suisse connectée à l’Europe est non seulement possible, mais bénéfique. Encore faut-il que nous soyons capables, ensemble, de garantir cet ancrage dans la durée.

En participant pleinement au programme Horizon 2020, le prédécesseur de Horizon Europe, la Suisse a pu s’impliquer dans un grand nombre de projets de recherche à l’échelle européenne.